Les Animaux fantastiques ★★★★

Cinq ans après avoir quitté Harry Potter, Hermione, Ron et leurs amis, Davis Yates reprend du service. Il va introduire de nouveaux personnages et ainsi étendre l'univers familier de la franchise dans ce qui est plus complexe qu'un simple préquel. J.K. Rowling signe ici son premier scénario, pour cette fois-ci remonter dans le temps et nous faire découvrir l'arrivée de Norbert Dragonneau à New York dans les années 20. Attention, magie !

On connaît J.K. Rowling comme une auteure à succès et à l'imagination débordante. Elle franchit un cap en écrivant ce scénario, exercice différent de l'écriture d'un roman, puisqu'elle confirme son talent innée pour installer une bonne intrigue remplie de détails. Elle s'est aussi impliquée dans le tournage, en allant de temps en temps sur les plateaux, et a ainsi pu révéler des facettes des personnages à leurs acteurs, elle seule connaissant toute l'histoire. En effet, Les Animaux fantastiques compteront pas moins de cinq films.

Maintenant que presque toute la planète connaît le principal sur les sorciers grâce à la saga Harry Potter, plus besoin de suivre un sorcier dans son école. Norbert Dragonneau est bien allé à Poudlard, les plus assidus savent même qu'il est l'auteur du manuel sur les animaux fantastiques étudiés par les élèves. Il se rend à New York, après un tour du monde, afin de récolter encore d'autres informations pour finaliser son livre. Il débarque dans une ville où les sorciers essaient de se cacher au mieux des Non-mages (ceux qu'on connaît comme Moldus en Europe) et où toute créature fantastique est interdite. Pas de chance pour Norbert car il en a quelques unes dans sa mallette, et pas des plus tranquilles.

L'ouverture du film installe directement le spectateur dans l'univers magique qu'on connaît, tout en introduisant un New York à l'ancienne superbement reconstitué. Attention aux yeux sensibles, surtout avec la 3D, les mouvements sont un peu brusques pendant ce générique. Puis l'histoire, en plus de présenter son héros, mélange intelligemment différents sujets. Aux Etats-Unis, les Non-mages n'ont pas conscience de l'existance de la magie. Mais ils sont confrontés à une étrange créature invisible qui fait de gros dégâts dans les rues. Les sorciers sont alors menacés par la communauté fanatique des Fidèles de Salem qui tente de prouver que la magie existe et est dangereuse. Norbert a égaré quelques créatures et se lance à leur poursuite. Mais il va devoir embarquer, malgré lui, un Moldu dans son aventure, alors qu'il a été repéré par une agent du MACUSA (Congrés Magique des États-Unis)... Autant dire qu'on ne voit pas passer les un peu plus de deux heures de film.

Eddie Redmayne est quasi parfait en anglais loufoque, habité par sa passion et en décalage avec les américains. Il a su donner une certaine allure à son personnage dans ses manières de se tenir, de marcher et de s'exprimer. Il crée un duo inattendu avec Dan Fogler qui joue le Non-mage Jacob Kowalski. Ce dernier est quasiment indispensable, drôle, imprévisible, il est témoin de l'existance de la magie par accident, émerveillé comme un enfant, curieux d'en découvrir plus surtout quand il rencontre Queenie (Alison Sudol), une sorcière au charme fou. Elle est la soeur de l'agent du MACUSA, Tina, interprétée par Katherine Waterston. Cette dernière incarne le sérieux et essaie tant bien que mal de maîtriser du mieux qu'elle peut la situation qui devient de plus en plus catastrophique et incontrôlable.

Le casting s'est aussi offert Colin Farrell, il est intrigant à souhait dans sa longue veste, le regard déterminé, mais il inquiète dès le début. L'envie de le voir rencontrer Norbert, tellement ils ont l'air opposé, s'emplifie rapidement. Aussi, Ron Perlman a un petit rôle, grimé en Gobelin mafieux, qui confirme les prouesses techniques de l'équipe d'effets spéciaux. Un gobelin fait à peu près 1,20 m alors que l'acteur en fait facilement soixante de plus. Grâce au motion capture, on reconnaît ses mimiques si particulières.

Ce n'est pas dans la série des Harry Potter qu'on peut se plaindre des effets spéciaux. Entre les sorts, les combats entre sorciers et les créatures, tout paraît étrangement réel. Dans Les Animaux fantastiques, on retrouve bien évidemment tout cela à un niveau encore très élevé, puisqu'il a fallu donner vie à tout un tas d'étranges animaux magiques, de toutes tailles et aux particularités nouvelles. On connaissait les dragons, les griffons et les araignées géantes, on en découvre plein d'autres ici. Et on y croit, le spectateur étant tout aussi émerveillés que Jacob.

Ce n'est pas une surprise, Les Animaux fantastiques répondent à toutes nos attentes avec son lot de magie, d'intrigue fascinante, de nouveaux personnages attachants et surtout, surtout, on a envie de connaître la suite. Car quelques indices sont donnés sur des sujets qui pourraient être traités, grâce à quelques noms évoqués et aussi, une fin bien ficelée qui ajoute beaucoup de mystère, autant dire qu'on a hâte d'être en 2018 pour découvrir la suite (ou bien rêver du pouvoir de Queenie et de croiser J.K. Rowling...)

Comments

[klakette]

Vu hier soir... moi aussi je mets 4 étoiles !!!