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Nath va au cinéma
2 mars 2016

A perfect day ★★★

J'ai pu assister à l'avant première parisienne de A perfect day (Un jour comme un autre) hier soir, en présence du réalisateur Fernando León de Aranoa et de l'actrice Mélanie Thierry. Ce film mélangeant les genres n'arrive chez nous que le 16 mars alors qu'il est déjà sorti depuis plusieurs mois en Espagne et avait été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs lors du dernier Festival de Cannes.

 

Petit résumé :
Lors du conflit en Bosnie en 1995, un groupe humanitaire tente tant bien que mal d'aider une partie de la population à survivre, notamment en assurant leur sécurité sanitaire. Sophie (Mélanie Thierry) vient d'arriver. Elle est à la fois pleine d'espoir et d'envie, mais très vite elle va être confrontée à la fatalité de la guerre. De leur côté, ses compagnons qui sont là depuis bien plus longtemps arrivent à mieux relativiser face à leur quotidien sordide. Leur chef Mambrú (Benicio Del Toro) compte les jours avant de rentrer bientôt chez lui alors que B. (Tim Robbins) sait dédramatiser toutes situations avec son esprit blagueur. 

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Le film suit ce groupe, aussi accompagné d'un traducteur, puis d'un enfant et d'une inspectrice de mission, qui a un but simple : trouver une corde assez longue et solide afin de sortir un corps d'un puit pour que les habitants puissent récupérer une eau saine. En contexte de guerre, ce qui devrait être facile devient une tâche des plus compliquées. Entre les protocoles des casques bleus, des commerçants superstitieux ou fourbes, des champs de mines et j'en passe, trouver cette corde devient limite une quête du graal. Portant personne n'abandonne.

 

Ce qui est frappant c'est le choix de mettre en avant l'humour tout au long du film. L'histoire se déroule dans un contexte qui se voudrait lourd et inquiétant. A perfect day n'est ni un film de guerre, ni un film d'action. Des mines et des soldats ont beau entourer le groupe qui est constamment en danger, mais finalement tout ceci est secondaire. C'est avant tout une exposition de l'action des humanitaires sur ce terrain. Pour illustrer cela, une citation d'Umberto Eco est appropriée à leur situation : "Nous savons que nous allons vers la mort et, face à cette occurrence inéluctable, nous n'avons qu'un instrument : le rire." 

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Le personnage de Tim Robbins simplement nommé B. en est la parfaite illustration. Il rend les choses moins lourdes en faisant constamment des blagues et en détournant tout instant pénible par des diversions verbales assez farfelues. Il peut paraître fou mais il est indispensable à cette équipe pour leur redonner le sourire. Car ce n'est tout de même pas une pure comédie, le drame est là, bien présent. Certaines situations ne font pas rire du tout et cela doit bien refléter la réalité.

 

Fernando León de Aranoa connait bien le monde de l'humanitaire. Il a déjà tourné des documentaires en suivant Médecin sans frontières en Ouganda mais a aussi filmé une vraie équipe humanitaire en Bosnie en 1995. Cela peut expliquer le fait qu'il n'y ait pas un héros qui soit mis en avant dans son casting. Aucun personnage n'est plus important qu'un autre. Il veut avant tout montrer ce groupe qui ne fait pas que sauver des vies mais s'engage aussi à simplement aider les gens, quelle que soit la raison. La réalisation reste classique mais le jeu juste des acteurs lui donne de la fraîcheur spontanée.

 

Pendant 1h46, A perfect Day amène le spectateur aux côtés de ceux qui tentent au mieux d'aider les gens en temps de guerre, dans une atmosphère bizarrement détendue, avec simplicité, force et courrage.

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Commentaires
Nath va au cinéma
  • Nath vous parle des films qu'elle a vus. ★★★★ : Méga super bien — ★★★ : Très bien — ★★ : Pas trop mal — ★ : Bof — ☄ (comète) : Ce film est un ovni, je ne sais pas si j'adore ou pas mais ça ne m'a pas laissé indifférente
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