A l'aveugle ★★
En France, on est doué pour ce genre d'histoire. Un flic de la criminelle au visage torturé, des crimes sordides, Paris tout gris sous la pluie, un duo d'acteurs a fort caractère : Jacques Glamblin, Lambert Wilson. Cela peut donner envie, cependant le film a un air de déjà vu... Je m'explique.
Lors d'une nuit pluvieuse, une femme qui a l'air très anxieuse rentre chez elle et demande à son chauffeur de vérifier s'il n'y a personne dans son appartement. Le lendemain elle est retrouvée découpée en petits morceaux, l'enquête commence avant une série d'autres meurtres. Rien ne semble les relier. Pourtant après avoir rencontré Marvik, un accordeur de piano aveugle comme un des témoins ou suspects potentiels, le Commandant Lassalle a la très forte intuition qu'il tient le coupable... Tel un épisode de Columbo, on ne cherche donc plus le tueur mais à prouver que c'est bien lui et pourquoi. Le Commandant entre alors dans une guerre psychologique contre l'homme aveugle. Il doit retrouver les pièces du puzzle afin de comprendre les points communs entre ces meurtres.
Ces deux personnages, le traqueur et le traqué, semblent à la fois s'attirer et se repousser, l'un essayant de comprendre l'autre et vice-versa, en se trouvant peut-être quelques points communs. Ce combat pourrait être mené de manière beaucoup plus tendue, mais l'intrigue n'est pas assez surprenante, elle ressemble à beaucoup de thriller français, c'est un peu trop conventionnel. Le face-à-face des deux hommes marche bien quant à lui.
Je dirais que ce film n'est pas mal, il se suit bien sans ennui, mais n'apporte pas d'originalité à cette histoire policière.