Le complexe du castor ★★★

Mel Gibson, Jodie Foster et une marionnette. En voilà une affiche ! J'ai décidé bien tard d'aller voir ce film, mais j'en avais très envie depuis que j'ai entendu parler du projet, un peu avant sa sortie. Et puis Mel Gibson, cet homme qui dérive depuis quelques temps entre pas mal de polémiques, autant dans son cinéma que dans sa vie privée. Jodie Foster a cru en lui et elle a eu raison.

C'est une belle histoire, très touchante, d'un homme qui cherche à se sortir de la déprime, pas toujours comprise par son entourrage.

Walter Black est père de deux enfants, marié et à la tête d'une entreprise familiale mal en point, qui fabrique des jouets. Cet homme erre dans sa vie, il déprime. Sa femme le rejette et sa vie bascule. Désespéré, il noie son chagrin dans l'alcool et tente de se suicider. Cette scène le rend pathétique, on a même envie de se moquer de lui, d'en rire tellement il est pathétique. Mais il se réveille, un peu dans le brouillard, face à sa marionnette de castor plantée dans son bras qui lui parle.
Walter a suivi beaucoup de thérapie pour s'en  sortir, il est toujours malade. Maintenant, il crée sa propre thérapie en utilisant sa marionnette qu'il fait parler à sa place et ça marche plutôt bien. Il reprend confiance en lui, renoue le contact avec son jeune fils, sa femme le soutient et surtout, il trouve une idée fantastique pour sortir son entreprise du gouffre. Seul le fils ainé continue à le rejeter. Celui-ci se trouve trop de points communs avec son père et voudrait s'en débarasser.

Pourtant ça ne s'arrange pas. Walter ne quitte plus sa marionnette malgré ses progrès. Les tensions reviennent...

Mel Gibson est fantastique dans ce rôle. Il arrive presque à donner vie au castor qui devient un personnage à part entière. Il est très convainquant lors de ses dialogues avec le jouet, la façon dont il le fait bouger à tout moment. Parfois ça rend la scène comique, parfois on a aussi peur que sa femme qui voit bien que ça va un peu trop loin ce duo. Quand la marionnette prend le dessus sur l'homme, on peut s'inquiéter...